NUMÉRO SPÉCIAL N°001, VOLUME 1 – DÉCEMBRE 2023

GRALIFAH N°001, VOLUME 1 2023 [SOMMAIRE]

GRALIFAH N°001, VOLUME 1 2023 [MONOGRAPHIE]

« La représentation du féminin » à l’ École Normale Supérieure, Libreville – Gabon/ Les 26, 27 et 28 avril 2023 // « La représentation du féminin » à l’ École Normale Supérieure, Libreville – Gabon/ Les 26, 27 et 28 avril 2023 

https://doi.org/10.21246/QNBK-E977

Le présent volume découle du premier colloque organisé par le Groupe de recherche en art, littératures d’expression française, anglaise et hispanique (GRALIFAH). Ce colloque international intitulé « La représentation du féminin » s’est tenu les 26, 27 et 28 avril 2023 à l’École Normale Supérieure de Libreville au Gabon. Les échanges ont été l’occasion pour de nombreux participants, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, de démontrer que la représentation de la femme mérite d’être repensée. Autour d’une quatre-vingtaine de communications, les différentes interventions ont surtout porté sur les littératures, les langues, les arts, le droit, la philosophie, la didactique, l’histoire, la géographie, la sociologie de l’éducation, la psychologie, la pédagogie et la communication. Mais pour ce volume I, nous avons sélectionné les articles les plus pertinents sur les littératures, les langues et les arts. Il s’est agi d’examiner toutes les contingences possibles qui entravent ou boostent les réalisations féminines, de voir comment la perception, les représentations du féminin concourent à orienter la vision ou positionner certaines femmes sur les échiquiers de l’édification de la société. Dans la perspective des actes de ce colloque, 52 contributions ont été soumises à l’appréciation du Comité scientifique et de lecture. Au sortir de l’évaluation, 37 d’entre elles ont été retenues pour constituer les principales articulations du premier numéro de la revue du GRALIFAH. Elles sont reparties en 3 sections : (1) Littératures, (2) langues, (3) arts. Nous saluons particulièrement la rigueur des membres du Comité scientifique et de lecture, la perspicacité des membres du Comité permanent du GRALIFAH, mais aussi la patience des contributeurs. La section (1) Littératures, renferme les diverses littératures française, africaine, francophone, anglophone, germanique et hispanique.  L’article issu de la leçon inaugurale de Laure LÉVÊQUE vise à déconstruire les théories racistes sous la plume d’André Reuzé qui démontre à partir de l’histoire transposée de La Vénus d’Asnières que la supériorité raciale est sans fondement. Omer MASSOUMOU dans sa leçon plénière appréhende la représentation de la femme noire pendant la colonisation à travers Voyage au Congo d’André Gide et Makambo. Une vie au Congo de Jean de Puytorac. Esther NKA MANYOL examine le concept du féminin sacré à partir du Palimpseste d’Archimède d’Éliette Abécassis. La contribution de Yetsu MASUNG’A, tout comme celles de Joëlle Fabiola NSA NDO, Florence Neige EYEANG ETOUKE, Adélaïde Bakissia SERIFOU et de Myriam Marina ONDO sont axées sur la représentation du féminin dans la littérature française. Tour à tour sont débattues les questions de contre-portrait dans les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, de maîtresse-politique ou d’initiatrice du groupe dans Les Caves du Vatican d’André Gide, L’Étape de Paul Bourget et L’Enfant chargé de chaînes de François Mauriac, de la relation maternelle ou de servage qui lie la femme à l’homme, des representations archétypales du féminin dans Raga de Le Clézio, des représentations poétiques et picturales dans Les Mains libres de Paul Éluard.

L’étude de Yves DIOUF pose le problème de la femme infidèle dans Le Maquis de Mosé Chimoun et à titre illustratif, Maryse AZUE MINKO vient corréler dans son étude, exil, exotisme et infidélité dans Amours sauvages de Calixte Beyala. Tandis que Marthe OYANE METOGHO décide de mettre à l’ordre du jour l’écoféminisme des incivilités féminines pensé comme une forme d’émancipation. A contrario Marie Cécile BOUGUIA FODJO remet en question l’émancipation et l’identité féminines à partir de L’enfant de la révolte muette de Camille Atenga Nkoa et de Garonne in absentia de Jean-Michel Devésa. Toujours dans la droite ligne des études féministes, Yvette ESSONGUE se base sur l’Ubuntu tel qu’il est perçu par Odome Angone pour justifier un afro-féminisme porté par son universalité. Rodrigue BOULINGUI montre comment l’instabilité féminine peut être à l’origine des violences faites aux hommes dans quelques fictions africaines francophones. Cette instabilité des femmes est également observée dans Cabri mort n’a pas peur du couteau de Franck Bernard Mvé tel que le constate Faustin MEZUI M’OKANE. En effet, les femmes sont représentées dans le roman de Franck Bernard Mvé comme des manipulatrices qui ont inversé le pôle du pouvoir afin de maintenir les hommes sous leur coupe. Scheldon Bellock NGOULOU NGAVOUKA se propose de lire l’héroïsme au féminin chez Zoé Valdés et Léonora Miano en s’appuyant sur une approche durandienne. Pour Brou Digry Gnamien Rosine KOUADIO, la littérature sentimentale produite par les auteurs africains rompt avec les clichés féminins occidentaux. Quant à Saadia RAHALI, Yves Romuald DISSY-DISSY et Syntyche ASSA ASSA, ils se sont penchés sur la littérature magrébine. Saadia RAHALI pense qu’écrire est déjà un acte émancipatoire pour les femmes musulmanes écartelées entre honneur collectif et choix individuel. Yves Romuald DISSY-DISSY et Syntyche ASSA ASSA soutiennent que le corps de la femme dans la littérature maghrébine d’expression française, est d’abord un territoire avant d’être un sujet romanesque. Patrice ADICO fait une étude sur la poésie allemande, notamment celle de Goethe, il attribue au poète les qualités d’un esthète pointant habilement sous sa plume l’ambivalence de la figure féminine. D’un côté, Ange Gaël PAMBO PAMBO NDIAYE aborde la représentation de la femme noire en butte au racisme et au sexisme durant l’esclavage. D’un autre côté, Didier Arcade Ange LOUMBOUZI dévoile comment les femmes mexicaines cherche à reconquérir leur terre et leur identité californiennes dans Tortilla Flat, La Perle et Les Pâturages du Ciel de John Steinbeck. Davy MOUSSAVOU PAMBOU fait la peinture de la résilience à travers la représentation des mères chinoises, femmes-passeurs de culture dans The Joy Luck Club d’Amy Tan. Clarisse Maryse MIMBUIH M’ELLA et Rosalie ANDJOUOMO ont montré la position privilégiée de la femme espagnole par rapport aux objectifs de développement durable (ODD) et la volonté des politiques espagnoles à les soutenir.

Elie Stelle Armande MOUSSODJI s’intéresse aux barrières que les femmes dressent contre leur propre émancipation au sein des sociétés patriarcales dans Cinco horas con Mario de Miguel Delibes et La Celestina de Fernando de Rojas. Jean-Lambert PANDJOU porte un regard sur le statut de la femme en Espagne sous le règne de Ferdinand quant au droit de succession. Firmin Alexis Justin ROSSEMOND fait remarquer que la femme noire du Perou est perçue dans l’imaginaire péruvien comme un être de sensualité et de frivolité. Théresa-Manuelle AYANG MASSOUNGA et Hubert EDZODZOMO ONDO questionnent la représentation du féminin dans la religion à partir de El llanto de la perra (2005), Las tres vírgenes de Santo Tomás (2008) y Tres almas para un corazón (2011) de Guillermina Mekuy. La deuxième section (2) langues est composée des contributions sur l’oralité, la linguistique, la lexicographie, Il est à noter avec Ismaël Adédiran ADJIBODOU que les symboles et signes linguistiques qui ont trait à la représentation de la femme en milieu traditionnel ɡùn sont en grande partie liés au mariage. De même, Birame SÈNE, se penche sur le « taasu », chanson populaire en wolof qui sous-tend une représentation métaphorique de la femme. Laititia Fleurette Melang KING-ZOK cherche à caractériser le munyal afin de cerner les normes de la langue peule ou les prescriptions linguistiques qui concourent à oppresser la femme musulmane dans une société patriarcale. Quant à Ludwine MBINDI ANINGA, elle s’est appesantie sur la manière dont les dictionnaires (Dictionnaire Français-Omyènè / Omyènè-Français de Raponda-Walker et Dictionnaire Yilumbu- Français de Mavoungou et Plumel) représentent les femmes dans le choix des expressions imagées et des idiomes. La troisième section (3) arts, axe les réflexions sur le rapport entre la littérature, la musique, le théâtre ou la gravure. Carine MENGUE MBA pense que les chansons d’Akendengue représentent la puissance de la femme génitrice-épouse-déesse et réactualisent des légendes et des mythes ancestraux. Abordant un autre aspect de la section, les recherches de Pingdewindé Issiaka TIENDRÉBÉOGO, de Dope Akouvi Patricienne ADETSI, de Didier TABA ODOUNGA et de Ouaga-Ballé DANAÏ OYAGA nous instruisent sur les représentations des femmes au théâtre. L’article de Pingdewindé Issiaka TIENDRÉBÉOGO met en relief la situation des femmes battantes et créatives à travers la représentation monographique du féminin dans les arts au Burkina Faso. Dope Akouvi Patricienne ADETSI et Didier TABA ODOUNGA explorent la dynamique du personnage féminin dans le théâtre gabonais à partir de six pièces de théâtre : Péronnelle de Ludovic Emane Obiang (2001), La Journée du salopard de Rodrigue Ndong (2010), La Coupe est vide de Billy Monguy (2011), La Terre des sept de Marina Ondo, (2013), La Fille du bar de E. Menié m’Assoko (2013), Aimons-nous vivants de Rodrigue Ndong (2013). En outre, Ouaga-Ballé DANAÏ OYAGA évalue les diverses représentations à travers la théâtralisation du corps féminin dans les pièces de théâtre d’Afrique francophone. Pour terminer, la contribution d’Abid HOUDA démontre que les représentations graphiques de Tanit constituent une source d’inspiration théâtrale dans la mise en scène du personnage mythique féminin.

 

SOMMAIRE

SECTION 1. LITTERATURES
SECTION 2. LANGUES
SECTION 3. ARTS
Mise en ligne, le 16 décembre 2023